• La longue nuit s'amenuise
    Poreuse
    Persiste une buée d'hier
    Hors-chant ténu
    Qui tient la note
    Et puis se fêle
    Distille des grumeaux de lune
    Friables sous la dent du jour
    Mordre à demain
    Le goût des songes
       

    6 juin 2013    

    Texte paru au CAPITAL DES MOTS  

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  • Musique de SaReGaMa

     

    Il pleut un long jour sale

    Ombres luisantes des goélands
    ciel de verre fumé
    et le rêche panorama
    des mats hérissés dans la baie

    Ça vrille dans le tunnel blanc

    Contre la paroi souple du sas
    un coeur bat qui n'est pas le mien

    Le cardiologue est un enfant

    On
    se tait
    ne pense à rien
    ne pardonne pas à l'infirmière
    d'être un homme

     

    17 mai 2013

     

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  • Le cahier

    page/nuit blanche ouverte
    j'ai cloué dans la marge
    un rire laqué noir
    c'est tout ce que j'en sais
    un cahier
    la parole couchée à l'encre violette
    une goutte
    de larme peut-être ?
    a fait une fleur trouble
    dans le voyage âpre de leur guerre
    coupures de presse brunies
    le faire-part encadré
    d'un deuil fils/frère
    c'est toute une sève
    qui circule encore
    et les mots les plus tus
    chaloupent entrelacés
    dessus dessous ma ligne de vie
    ma ligne de coeur

     

    5 mai 2013

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  • Ce que le vent déporte de brume
    la nuit
    c'est comme geste vain de la main
    pour chasser papillons d'idées
    Il souffle sur braises d'étoiles
    taillade pulpe de nuages
    ouvre brèche de veine lactée
    Tentative ravivée d'un long chemin
    Mais
    ce que le vent déporte de brume
    se dépose un peu plus loin
    et ça revient
    et ça devient
    martèlements feutrés de piérides
    aux blancs battements acouphène

    Ce que le vent déporte de nuit
    le matin aussi
    ça revient
     

    20 avril 2013

    Texte paru au CAPITAL DES MOTS

     

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  • Le vent sculpte le silence
    Il y saille des trouées d'oiseaux
    Les pensées roulent et choquent
    Comme des cailloux de crues
    Crépitement fluide d'une coulée de grains
    Dans un bâton de pluie
    C'est comme un deuil blanc
    Transe de funérailles au trépignement ivre
    Et au chant litanique d'un jamais rassasié
    D'un talweg à un autre
    Passerelles jetées
     

    2 avril 2013  

    Texte paru au CAPITAL DES MOTS

    et dans la revue Verso n° 160 

     

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