• Ourler tout ce qui s'effiloche

    Coudre une trame de silence
    Sur les petites déchirures

    Danser sur le fil tendu
    Entre les poteaux du chemin

    Tresser les liens qui me retiennent
    A ceux que tu laces autour de toi

    Amarrer ma dérive au ciel

    M'encorder aux aspérités
    Du vertige dont je reviens

    Faillir et ne jamais tomber

    Et tout dénouer
    Ça n'empêche pas

    Dénouer ce qui nous entrave
    Défaire le noeud là
    Et là
    Dans la gorge
    Et à l'estomac

     

    24 août 2012

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  • Un sachet de malabars au rayon d'un supermarché
    Une abeille blonde dans la lumière
    Pour ces raisons écartelées
    Je pense à lui
    Malabars
    Une moitié rose une moitié jaune
    Le paquet ouvert agité sous le regard de l'enfant
    Il insistait :
    Allez, sers-toi ! Ne me fais pas répépiller
    Il déposait autoritaire une gourmandise dans la menotte
    Rituel

    Je pense à lui quand une abeille
    Fulgure désordonnée dorée
    Il disait :
    La ruche barbe. Entends comme ça zombille
    L'
    œil pétillant bleu derrière la tulle noire
    Gaufrette de cire déchirée
    Gonflée de miel sous la dent
    Mâche, c'est du malabar naturel

    Pour ces raisons écartelées
    C'est une main calleuse que je vois
    Repliant les petits doigts sur l'offrande bicolore
    Mais tenace, accrochée au geste
    L'odeur de thym de la fumée
       

    21 août 2012

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  • A l'image orpheline du premier clair-obscur
    S'appliquer à survivre
    Rester debout la vie
    Je tiens à être heureuse
    Méticuleusement
    De ce soleil embryonnaire, j'ai une faim méthodique
    Le sol râpe sous les pas
    C'est de la poussière d'âme
    La limaille irréelle  qu'il fallait abraser
    Pour que le coeur prenne corps
    Je revendique le droit
    Au possible devenir
       

    14 août 2012

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  • D'un côté la dérive de l'enfance aux arêtes vives
    Murs de pensées dressés à l'aveugle
    De l'autre une tendresse hâtive malgré soi
    Dérive de mauvaise foi
    D'un côté le faux-bond des précieuses ridicules
    Illumination calfeutrée des maisons noires
    De l'autre mes anonymes inquiets et rassurants
    Mon énergie puisée à même Vous
    D'un côté mon demain amputé de son rire
    De l'autre, rien
    j'ai perdu le fil
    La vie la mort l'amour
    La colère
    Mais D'un côté l'eau de l'aube et la rosée des palmes
    Sable criblé de gouttes
    La plénitude moire des lagunes
    De l'autre tes ciels de bout du monde tendus de lumière
    Et le fil d'une voix traversant les frontières
    Permanence de ce que j'étais, je suis et je serai

    Entre chaque distance
    Ourlée de notes cicatrices
    Une vie de bazin

        6 août 2012

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  • Apprends-moi à respirer
    Je ne sais plus dormir
    Nuits blanches aux malaises Damoclès
    Comme un drap blanc où vibrent troubles
    Cils de poussières
    Silhouettes
    Je les revois
    Je les revis encore
    Si patients
    Fissurés
    A l'heure d'avoir faim
    Ils n'ont plus jamais faim
    Le toujours debout aux 22 ans corsetés
    La dame peinte abandonnée
    Qui pleure d'oublier
    L'homme à la chaise roulante qui dort en permanence
    A l'ombre surchauffée des vaines pergolas
    Par une fenêtre ouverte une plainte litanique et quasi rituelle
    Elle ne souffre pas, elle est folle
    Apprends-moi à respirer
    Je ne sais plus dormir
     

     

    29 juillet 2012

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