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Par Volets ou vers le 29 Août 2014 à 00:28
Ourler tout ce qui s'effiloche
Coudre une trame de silence
Sur les petites déchiruresDanser sur le fil tendu
Entre les poteaux du cheminTresser les liens qui me retiennent
A ceux que tu laces autour de toiAmarrer ma dérive au ciel
M'encorder aux aspérités
Du vertige dont je reviensFaillir et ne jamais tomber
Et tout dénouer
Ça n'empêche pasDénouer ce qui nous entrave
Défaire le noeud là
Et là
Dans la gorge
Et à l'estomac24 août 2012
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Par Volets ou vers le 29 Août 2014 à 00:27Un sachet de malabars au rayon d'un supermarché
Une abeille blonde dans la lumièrePour ces raisons écartelées
Je pense à lui
Malabars
Une moitié rose une moitié jaune
Le paquet ouvert agité sous le regard de l'enfant
Il insistait :
Allez, sers-toi ! Ne me fais pas répépiller
Il déposait autoritaire une gourmandise dans la menotte
Rituel
Je pense à lui quand une abeille
Fulgure désordonnée dorée
Il disait :
La ruche barbe. Entends comme ça zombille
L'œil pétillant bleu derrière la tulle noire
Gaufrette de cire déchirée
Gonflée de miel sous la dent
Mâche, c'est du malabar naturelPour ces raisons écartelées
C'est une main calleuse que je vois
Repliant les petits doigts sur l'offrande bicolore
Mais tenace, accrochée au geste
L'odeur de thym de la fumée21 août 2012
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Par Volets ou vers le 29 Août 2014 à 00:25
A l'image orpheline du premier clair-obscur
S'appliquer à survivre
Rester debout la vie
Je tiens à être heureuse
Méticuleusement
De ce soleil embryonnaire, j'ai une faim méthodique
Le sol râpe sous les pas
C'est de la poussière d'âme
La limaille irréelle qu'il fallait abraser
Pour que le coeur prenne corps
Je revendique le droit
Au possible devenir14 août 2012
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Par Volets ou vers le 29 Août 2014 à 00:25
D'un côté la dérive de l'enfance aux arêtes vives
Murs de pensées dressés à l'aveugle
De l'autre une tendresse hâtive malgré soi
Dérive de mauvaise foi D'un côté le faux-bond des précieuses ridicules
Illumination calfeutrée des maisons noires
De l'autre mes anonymes inquiets et rassurants
Mon énergie puisée à même Vous D'un côté mon demain amputé de son rire
De l'autre, rien
j'ai perdu le fil La vie la mort l'amour
La colère Mais D'un côté l'eau de l'aube et la rosée des palmes
Sable criblé de gouttes
La plénitude moire des lagunes
De l'autre tes ciels de bout du monde tendus de lumière
Et le fil d'une voix traversant les frontières
Permanence de ce que j'étais, je suis et je seraiEntre chaque distance
Ourlée de notes cicatrices
Une vie de bazin6 août 2012
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Par Volets ou vers le 29 Août 2014 à 00:24
Apprends-moi à respirer
Je ne sais plus dormir
Nuits blanches aux malaises Damoclès
Comme un drap blanc où vibrent troubles
Cils de poussières
Silhouettes
Je les revois
Je les revis encore
Si patients
Fissurés
A l'heure d'avoir faim
Ils n'ont plus jamais faim
Le toujours debout aux 22 ans corsetés
La dame peinte abandonnée
Qui pleure d'oublier
L'homme à la chaise roulante qui dort en permanence
A l'ombre surchauffée des vaines pergolas
Par une fenêtre ouverte une plainte litanique et quasi rituelle
Elle ne souffre pas, elle est folle
Apprends-moi à respirer
Je ne sais plus dormir29 juillet 2012
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