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Deuxième volet
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Par Volets ou vers le 31 Décembre 2014 à 12:43
Je ne sais pas d'où vient cette eau
qui coule dehors, qui coule dedans,
j'écoute une pluie intemporelle.
Une palme effleure la fenêtre, palpitation végétale,
Tropiques liquides sur la vitre.
L'enfance négociée dans un harmonica,
harmonie parenthèse,
je marche en territoire d'oubli.
Si le temps ne passait plus,
là, maintenant,
on arrêterait peut-être d'ouvrir fermer ouvrir fermer
cette porte qui bat en chamade.
Si le temps ne passait plus on arrêterait de chanceler.
La pluie continuerait de tomber,
j'en aurais l'âme ruisselée lavée,
en flottaison.
Je serais encore à trois pas et un fleuve de toi,
le matin ne viendrait pas, la nuit ne serait pas foutue.
Je tracerais avec mes doigts un Congo Brazza de buée.
Mars 2011
2 commentaires -
Par Volets ou vers le 28 Août 2014 à 18:15Retiens, retiens
les corossols aux grains d'ébène,
les étoiles de carambole,
le lilas à la fenêtre,
sa branche accoudée au rebord.
Retiens, retiens
La Si Mi Si sous tes doigts
se rembobinent et puis s'enfuient.
Elles se déroulent à reculons,
mes impressions
fugaces éparpillées sépia.
Reste un soleil sous apnée.
On ne peut pas figer le vent,
cette brise d'en vie que je te dois.
Février 2011
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Par Volets ou vers le 28 Août 2014 à 18:14
C'est un matin bleu
de brume dehors comme dedans.
Ouaté.
Souris chat je grignote le désordre petit à petit pas
pour n'éveiller personne.
Je tente de faufiler un discret rangement
entre les bouteilles vides, les coulures de bougies,
le sourire du clavier à demi découvert.
Des respirations là, ici un ronflement
s'échappent d'un sommeil improvisé.
J'archive les souvenirs vieux d'une nuit à peine.
Je les classe déjà putain de bon moment.
Je feutre mes gestes au ralenti.
Mais un oeil s'ouvre et le ronflement s'étrangle
car le coeur me bat
et me trahit.
Il ne passe pas sous le silence. Février 2011
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Par Volets ou vers le 28 Août 2014 à 18:14
Même le silence se ramasse à petites cuillers de mémoire.
Il est péril, il est risque,
il est impasse.
Il avalise mon insomnie,
braque son faisceau d'ombres jetées
sur mon horizon qui s'éloigne.
Il fait reculer le rivage où j'aimerais poser les armes,
les larmes.
Il fouille les replis de ma vie de son regard tentaculaire,
intrusif.
je ne sais plus où je pourrais grandir
maintenant.
Je m'enroule complice dans ce lasso,
en instance délibérée de m'enclore.
Je m'enchevêtre par oubli d'oublier.
Veuillez me le rappeler
poste restante.
C'est urgent. Février 2011
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