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Par Volets ou vers le 29 Août 2014 à 00:23
Quelqu'un a ouvert la fenêtre
L'air est entré
L'air est entré avec les camions et les motos
Et les mouettes aux cris de bébés hystériques
Et les voix comme des éclats de verre
Taillant saignant à vif ma nuit artificielle
Je voudrais pouvoir baisser le volume de la rue
Mais je ne télécommande rien
Les bruits ont pourtant chassé le thriller récurrent
Qui me laisse chaque matin un peu plus essoufflée
Rumeurs
C'est comme une vague qui me dépose
Sur le rivage laiteux du jour qui vient
Pas assez loin
Reste acide la douleur
Passerelle tendue entre les heures
Et les heures3 juillet 2012
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Par Volets ou vers le 29 Août 2014 à 00:22
Musique hang drum et flûte de TUKAMAMA
Fermer les yeux pour s'isoler des compassions
Mais la souffrance est crue
Nue
Exposée
On ne meurt pas de ce que j'ai
Alors...
Chasser des cils les images interdites
La mémoire verrouillée
II pleut en biais à chaque battement
Laisser filtrer le mistral
La houle de ses crêtes
Son souffle de ressac
La lumière balaye ce qu'il reste de rivages
Et l'ombre des nuages dévore l'horizon
Eclairière de vif-argent
Dans les crinières graminées
Soulever sous les paupières
Le galop océan du vent23 mai 2012
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Par Volets ou vers le 29 Août 2014 à 00:20
Un dragon kitsch* s'enroule, se déroule
Ondulation
Sur la céramique noire de mon bolJe mettrai une maison plus autour
Avec du demain qui rentre par les fenêtres
Le tumulte rangé des batailles
Dans la remise
Tout au fond du secret jardinCascadent les chants d'eau
Des ruisseaux qui assaillent chaque pore de la terreLaisser au bord des routes
Les parapets flanqués de bouquets de mémoire
Et léguer au brouillard la citadelle
Et tout ce qu'elle recèle de parfums de jasmin
Et de théJe suis riche héritière de l'aube et de son souffle
* C'est toujours kitch, les dragons ;-)3 mai 2012
Paru dans Incertain Regard n°8
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Par Volets ou vers le 29 Août 2014 à 00:20
Il reste un peu de matin
Accroché bleu sur les épaules
De ta planète
Sa brume qui flotte
Ses îles soulevées
Qui n'auront plus d'îles
Que le nom éthéré
Dissipées dans l'exact contour des choses
Ce qu'il reste du matin ploie d'ombres absorbées
Résorbées, malléables
Il n'y a bientôt plus qu'un éclairage vertical
Une réalité crue à la lumière saignante
Comme une déflagration
Qui peut durer des âges
Et des âges
De bel or tendre en fleur vermeil
Puis l'ombre reviendra
Je l'espère
Deviendra l'adouci
Qui manque aux certitudes
Tu diras je ne sais pas
Tu diras je ne sais plus
Et tu seras plus grand d'humanité alors
De savoir douter28 avril 2012
Publié dans la revue Verso n° 160
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Par Volets ou vers le 29 Août 2014 à 00:19
Fil de verre de René Aubry
Une coque de bateau dévorée de reflets
Où danse la lumière ivre et lente
Et soyeuse
Du soleil dans l'eau qui me tient lieu de jour
Et d'encreTout est contenu là
Dans la lumière qui tangue
Une coque de bateau comme une page blanche
Et l'écriture de l'eau
Puisée à même la vieDanse la lumière ivre et lente
Et soyeuse
Fleurs de mer épanouies
Puisées à même le port qui me tient lieu d'attache
amarre où s'ancre encore l'infime
Des cicatricesTout est contenu là
Dans la lumière froissée
Une coque de bateau comme une page noire
L'écriture de la lune
Puisée à même la vagueLéchée de lumière ivre et libre
Et rebelle
Comme des flammes puisées
A même les sources brunes
Une coque de bateau dévorée de reflets25 avril 2012
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