• Troisième volet

    Troisième volet

    Un chemin de pensées à la périphérie de la mémoire
    Comme les traces de sangliers à l'extérieur des clôtures
    Tout du long

  • Si je veux je peux
    Si je veux je peux mentir l'hiver
    Et le métal urbain des jours
    La brume fauve des harmattans
    Je l'invente
    Je l'invente si je veux
    J'en ai besoin, de mes déserts
    Quand chaque nuit qui passe s'éteint
    Quand le ciel se lève dans les vitrines
    Me faire croire que j'aime ça
    Les chemins du tram
    Away
    Même l'absence est ambigüe
    Elle me lancine
    Reflets de lumières éphémères
    C'est la distance que je pose
    Surexpose, une vie volée
    La distance est élastique
    Elle s'étend, s'étend
    Jusqu'au rythme de mes semelles
    Qu'est-ce que j'en sais si une langue d'air
    Attise le feu des braseros?
    Un sourire dans ma voix, tu dis
    Qu'est-ce que tu en sais si je souris
    Dans le silence parcouru?
    Si je veux je peux mentir ce que je n'oublie pas
    Je peux même mentir l'oubli
    Dans les reflets
    Et disparaître happée
    Happée

    Octobre 2011

     

    Voltene Sue en a fait une très belle chanson ici

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    6 commentaires
  • Wellington :
    Une couverture rouge et bleue.
    Une branche de fleurs dans un vase rond.
    Une odeur de pain grillé.

    Cannes :
    Passer la nuit sous le lit, première cabane
    aux parois de paréos (un rêve d'île, déjà ).
    Les indiens bien alignés tout du long, prêts à l'assaut.
    Cette fois-ci c'est moi qui prends Géronimo !
    (t'entends, mon frère ?!)

    Port-Gentil :
    Le sable comme une farine brûlante
    et le varan dans le jardin.
    Des petits poissons dans les trous des rochers.
    Véga la bleue et Donovan...

    Libreville :
    Les embruns de sel, chauds et humides
    qui font boucler les cheveux,
    les noctiluques ******
    Et mon premier chagrin d'à mort.

    N'Djamena :
    Mon meilleur souvenir du Tchad, c'est le Cameroun.
    (ben oui...)
    Mais le sourire d' Awa...

    Porto- Vecchio :
    L' Amitié coup de foudre avec un énorme A
    ( plus grand, y a pas ).
    Et les guitares qui vont avec.

    Brazzaville :
    Les premières nuits blanches et les aurores
    au bord du fleuve. ******
    Neil Young et la saison des pluies...

    Nice :
    La première impression qui dura longtemps c'est :
    qu'est-ce que je fous là ?
    Et puis mon premier chagrin d'amour
    mais des amitiés qui ne s'éparpillent pas,
    pour une fois ( l'avantage de resserrer
    la planète autour de soi).

    La Tour sur Tinée :
    Un jardin quelque part au monde, riche
    d'une mémoire tranquille...
    Ishtar, l'étoile du berger.

    Niamey :
    Une lumière Tchad.
    Aliou, Solange, Soum...
    et puis l'enfant et son métier de la rue :
    J'ai gardé ta voiture, patron. Même la poussière,
    elle l'a pas touchée !

    La maison bleue :
    Comment veux-tu faire court ?
    Bon d'accord : des nénuphars.
    J'aurais bien une liste de noms mais même ça,
    c'est une liste à rallonge.
    Un rapide calcul mental, ça fait au moins
    plus que tout...

    Ici maintenant :
    Mine de rien, ici c'est ailleurs
    et maintenant c'est surtout demain...



    Et pour vous, où c'était quoi ?


    18 mars 2012

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    5 commentaires
  • Là où je serai je verrai la crête.
    La crête nappée de cette lumière toujours changeante
    et pourtant inchangée puisque je la reconnaîtrai.
    Je me surprendrai (c'est une façon de parler, je ne serai pas plus surprise que ça) à m'imaginer la franchir, la crête.
    Je m'imaginerai regardant au travers des arbres.
    Je verrai les murs dressés à l'adret.
    Je les saurai désertés, ces murs, ce jour-là.
    C'est peut-être pour ça que j'y penserai ?
    Je penserai surtout aux fenêtres.
    Ce sont les fenêtres que je verrai en premier.
    Je verrai l'étincelle du soleil ricocher sur les vitres parce que ce sera l'heure du soleil qui ricoche sur les vitres.
    Si jamais il y avait de la musique je l'entendrai, une percu se répercuter - son écho grave ricocher.
    Mais il n'y aura personne pour jouer ce jour-là, je le sais.
    J'entendrai le clocher qui battra l'air du temps parce que ce sera l'heure ( je ne sais pas quelle heure parce que je ne penserai pas à compter quand il commencera à sonner).
    Je verrai – si jamais quelqu'un est venu entretenir le feu – je verrai
    la cheminée, la fumée qui s'en échappera.
    Une colonne de fumée bien verticale (il ne neigera pas).
    Je pourrai entendre les chiens s'ils aboient.


    Les chiens...




    Là forcément, la question se posera :
    Tu veux y aller ?




    Et alors forcément, quand la question se sera posée
    - elle se posera toute seule, je n'aurai pas l'impression d'y avoir participé, une idée anticipée comme ça, sans prévenir  -
    le silence s'imposera dans ma tête.
    Un silence envahissant.
    Pour une fois, il ne sera pas bavard d'images refoulées,
    dans ma tête ce sera blanc.
    Ce sera blanc/envahissant longtemps.*
    Le clocher aura le temps de se taire.
    Il aura même le temps de recommencer à sonner mais comme je serai occupée à ne rien vouloir penser, je ne saurai toujours pas quelle heure il sera.
    Et puis je finirai par me répondre.
    Par me répondre que c'est comme si je voulais habiter mon absence.
    Et que si je veux seulement frôler ma vie, il n'y a pas meilleure façon de m'y prendre.
    C'est ça que tu veux ?
    Alors je me contenterai (c'est une façon de parler, je ne serai pas plus contente que ça), je me mécontenterai de regarder la crête qui se nappera de nuit.

    Et puis il commencera à faire vraiment trop froid parce que c'est l'hiver partout (même dehors).

    Alors je me reconduirai toute seule à la frontière, là où les amis m'attendront.
    Heureusement.


    * C'est pour ça que le texte est long




    24 décembre 2011

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    5 commentaires
  • Ne faire que passer
    anesthésie des sentiments
    juste ce qu'il faut d'oubli
    de pas aléatoires
    juste assez de soi dans les images
    qui s'exténuent
    les voix immobiles
    off
    l'écorce sous les doigts
    les yeux, la fumée, le ciel
    si bas
    ça pique, la fumée
    les yeux

    c'est juste pas possible
    de réintégrer ce silence là
    et tout ce qui prends corps et âme dans les ombres
    juste arracher assez de souffle
    et puis s'ensauver
    le cœur un peu plus bordille
    qui bat à l'encontre
    à contre-temps

     

    3 janvier 2012

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  • L'aube, le ciel, mon paysage
    La musique de décembre
    qui ne s'arrête pas
    Ne s'arrête pas
    It's four in the morning
    I'm writing you pas du tout now
    Non
    You cannot follow us
    Le disque est dur, il ne se raye plus
    C'est parce qu'on ne sait jamais, la vie
    Si sauvage la découpe en déchirure d'une page...
    Et puis c'est beau, la rime sillage
    Et les orages gris marine
    A flanc de nos dérives
    La musique d'un temps qui passe
    Et qui poivre blanc les cheveux
    Je bégaye les mêmes mots
    Mais ce sont de nouvelles chansons
    Même si ce sont de Old Ideas
    Je bégaye parce qu'on ne sait jamais, la vie
    Et je ne connais pas mon texte
    Celui que l'on n' a pas écrit

     

    Février 2012

    En écoutant ça de l'album Old Ideas

    ou/et ça et ça

     

     

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