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Troisième volet
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Par Volets ou vers le 23 Février 2015 à 13:40
Si je veux je peux
Si je veux je peux mentir l'hiver
Et le métal urbain des jours
La brume fauve des harmattans
Je l'invente
Je l'invente si je veux
J'en ai besoin, de mes déserts
Quand chaque nuit qui passe s'éteint
Quand le ciel se lève dans les vitrines
Me faire croire que j'aime ça
Les chemins du tram
Away
Même l'absence est ambigüe
Elle me lancine
Reflets de lumières éphémères
C'est la distance que je pose
Surexpose, une vie volée
La distance est élastique
Elle s'étend, s'étend
Jusqu'au rythme de mes semelles
Qu'est-ce que j'en sais si une langue d'air
Attise le feu des braseros?
Un sourire dans ma voix, tu dis
Qu'est-ce que tu en sais si je souris
Dans le silence parcouru?
Si je veux je peux mentir ce que je n'oublie pas
Je peux même mentir l'oubli
Dans les reflets
Et disparaître happée
Happée
Octobre 2011Voltene Sue en a fait une très belle chanson ici
6 commentaires -
Par Volets ou vers le 20 Octobre 2014 à 10:50
Wellington :
Une couverture rouge et bleue.
Une branche de fleurs dans un vase rond.
Une odeur de pain grillé.
Cannes :
Passer la nuit sous le lit, première cabane
aux parois de paréos (un rêve d'île, déjà ).
Les indiens bien alignés tout du long, prêts à l'assaut.
Cette fois-ci c'est moi qui prends Géronimo !
(t'entends, mon frère ?!)
Port-Gentil :
Le sable comme une farine brûlante
et le varan dans le jardin.
Des petits poissons dans les trous des rochers.
Véga la bleue et Donovan...
Libreville :
Les embruns de sel, chauds et humides
qui font boucler les cheveux,
les noctiluques ******
Et mon premier chagrin d'à mort.
N'Djamena :
Mon meilleur souvenir du Tchad, c'est le Cameroun.
(ben oui...)
Mais le sourire d' Awa...
Porto- Vecchio :
L' Amitié coup de foudre avec un énorme A
( plus grand, y a pas ).
Et les guitares qui vont avec.
Brazzaville :
Les premières nuits blanches et les aurores
au bord du fleuve. ******
Neil Young et la saison des pluies...
Nice :
La première impression qui dura longtemps c'est :
qu'est-ce que je fous là ?
Et puis mon premier chagrin d'amour
mais des amitiés qui ne s'éparpillent pas,
pour une fois ( l'avantage de resserrer
la planète autour de soi).
La Tour sur Tinée :
Un jardin quelque part au monde, riche
d'une mémoire tranquille...
Ishtar, l'étoile du berger.
Niamey :
Une lumière Tchad.
Aliou, Solange, Soum...
et puis l'enfant et son métier de la rue :
J'ai gardé ta voiture, patron. Même la poussière,
elle l'a pas touchée !
La maison bleue :
Comment veux-tu faire court ?
Bon d'accord : des nénuphars.
J'aurais bien une liste de noms mais même ça,
c'est une liste à rallonge.
Un rapide calcul mental, ça fait au moins
plus que tout...
Ici maintenant :
Mine de rien, ici c'est ailleurs
et maintenant c'est surtout demain...
Et pour vous, où c'était quoi ?
18 mars 2012
5 commentaires -
Par Volets ou vers le 14 Octobre 2014 à 19:14
Là où je serai je verrai la crête.
La crête nappée de cette lumière toujours changeante
et pourtant inchangée puisque je la reconnaîtrai.
Je me surprendrai (c'est une façon de parler, je ne serai pas plus surprise que ça) à m'imaginer la franchir, la crête.
Je m'imaginerai regardant au travers des arbres.
Je verrai les murs dressés à l'adret.
Je les saurai désertés, ces murs, ce jour-là.
C'est peut-être pour ça que j'y penserai ?
Je penserai surtout aux fenêtres.
Ce sont les fenêtres que je verrai en premier.
Je verrai l'étincelle du soleil ricocher sur les vitres parce que ce sera l'heure du soleil qui ricoche sur les vitres.
Si jamais il y avait de la musique je l'entendrai, une percu se répercuter - son écho grave ricocher.
Mais il n'y aura personne pour jouer ce jour-là, je le sais.
J'entendrai le clocher qui battra l'air du temps parce que ce sera l'heure ( je ne sais pas quelle heure parce que je ne penserai pas à compter quand il commencera à sonner).
Je verrai – si jamais quelqu'un est venu entretenir le feu – je verrai
la cheminée, la fumée qui s'en échappera.
Une colonne de fumée bien verticale (il ne neigera pas).
Je pourrai entendre les chiens s'ils aboient.
Les chiens...
…
Là forcément, la question se posera :
Tu veux y aller ?
…
Et alors forcément, quand la question se sera posée
- elle se posera toute seule, je n'aurai pas l'impression d'y avoir participé, une idée anticipée comme ça, sans prévenir -
le silence s'imposera dans ma tête.
Un silence envahissant.
Pour une fois, il ne sera pas bavard d'images refoulées,
dans ma tête ce sera blanc.
Ce sera blanc/envahissant longtemps.*
Le clocher aura le temps de se taire.
Il aura même le temps de recommencer à sonner mais comme je serai occupée à ne rien vouloir penser, je ne saurai toujours pas quelle heure il sera.
Et puis je finirai par me répondre.
Par me répondre que c'est comme si je voulais habiter mon absence.
Et que si je veux seulement frôler ma vie, il n'y a pas meilleure façon de m'y prendre.
C'est ça que tu veux ?
Alors je me contenterai (c'est une façon de parler, je ne serai pas plus contente que ça), je me mécontenterai de regarder la crête qui se nappera de nuit.
Et puis il commencera à faire vraiment trop froid parce que c'est l'hiver partout (même dehors).
Alors je me reconduirai toute seule à la frontière, là où les amis m'attendront.
Heureusement.
* C'est pour ça que le texte est long
24 décembre 2011
5 commentaires -
Par Volets ou vers le 12 Octobre 2014 à 13:32
Ne faire que passer
anesthésie des sentiments
juste ce qu'il faut d'oubli
de pas aléatoires
juste assez de soi dans les images
qui s'exténuent
les voix immobiles
off
l'écorce sous les doigts
les yeux, la fumée, le ciel
si bas
ça pique, la fumée
les yeux
c'est juste pas possible
de réintégrer ce silence là
et tout ce qui prends corps et âme dans les ombres
juste arracher assez de souffle
et puis s'ensauver
le cœur un peu plus bordille
qui bat à l'encontre
à contre-temps3 janvier 2012
votre commentaire -
Par Volets ou vers le 13 Septembre 2014 à 11:23
L'aube, le ciel, mon paysage
La musique de décembre
qui ne s'arrête pas
Ne s'arrête pas
It's four in the morning
I'm writing you pas du tout now
Non
You cannot follow us
Le disque est dur, il ne se raye plus
C'est parce qu'on ne sait jamais, la vie
Si sauvage la découpe en déchirure d'une page...
Et puis c'est beau, la rime sillage
Et les orages gris marine
A flanc de nos dérives
La musique d'un temps qui passe
Et qui poivre blanc les cheveux
Je bégaye les mêmes mots
Mais ce sont de nouvelles chansons
Même si ce sont de Old Ideas
Je bégaye parce qu'on ne sait jamais, la vie
Et je ne connais pas mon texte
Celui que l'on n' a pas écritFévrier 2012
En écoutant ça de l'album Old Ideas
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