• Pour Chloé et Marie

     

    La respiration
    Comme des espaces posés entre les lignes
    L'attache de mon bras qui m'interdit d'écrire
    Je ne trouve aucun charme
    Au bleu inextinguible des lueurs de veilleuse
    Les secondes murales font presque autant de bruit
    Que le galop serti derrière la cicatrice
    Et pourquoi aïe ?
    Mais tellement vous autour de moi
    Rire fou était inévitable
    Nous dormirons une autre fois finalement
    La parenthèse fermée, c'est vrai qu'elle fut réussie
    La nuit
    C'était même encore plus beau après
    Le vent doré si tôt dans les nuages
    C'était du matin qui avance

    Comme je ne vais pas mourir
    (parce que j'ai pas le temps)
    Je lirai l'embrasure des silences
    Restés ouverts entre les mots
    Et je n'aurai pas mal
    Même quand je ris
       

     

    11 octobre 2011

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  • Parce que le vif-argent
    des reflets dans les vagues
    parce que le contre-jour de l'enfant et son geste
    l'ellipse du galet, son tracé dans le vent
    j'aimerais rester là
    à la bordure du soir
    juste à portée d 'envols
    juste bien
    un ballet d'ailes et d'eau
    du bonheur pour une fois
    dans l'écume et le sel des pétales de soleil
    c'est un octobre bleu
    un demain dans le ciel
    et j'ai la tête à Toi

     

    22 octobre 2011

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  • La tendresse prudente
    Elle est d'arête vive
    Comme une branche d'étoile
    Parce que même ça c'est difficile
    Les étoiles
    Elles filent un coton de brumes outre-mer
    Et je n'arrive pas à être tout à fait
    Tout à fait là
    Un mot et puis un mot
    Une avancée de ciel où rien n'est écrit
    Prendre une nuit d'avance
    Pour voir où ça ira
    Rester sur le seuil
    Dans les courants de l'air
    Ta porte ouverte
    Parce que c'est plus que ça, un cap
    Du chaud du froid et puis du chaud
    Et puis du froid
    Parce que c'est plus que ça
    Un cap

     

    Octobre 2011

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  • Mais rien
    Une absence
    Un passage à franchir
    Un frôlement
    Une éraflure, d'accord
    Une rivière étrécie, des galets sur mesure
    Des éclats de soleil en surface
    Qui palpitent
    C'est comme un silence avec des mots dedans
    Des mots d'échanges tus
    Et puis plus rien alors
    Un moody blues
    ça n'a pas d'importance
    ça n'a pas d'incidence
    A peine un geste suspendu
    ça ne veut rien dire quand ça tremble
    La main, la voix, le paysage qui devient flou
    Tout ça
    Du limon sur les rives
    Et le courant l'emporte
    ...
    Mais rien, je te dis
    C'est mon cœur mécanique
    Il ne bat pas trop fort
    Il met des majuscules là où il n'en faut pas

     

    Septembre 2011

    Texte paru au CAPITAL DES MOTS

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  • Certains jours
    il y a quelque chose d'offensif
    dans ce soleil qui brille bleu
    au dehors de nous
    et qui s'en fout
    de nos sinistres, de l'état des lieux
    désertés
    de nos marées montantes
    et le creux de nos vagues
    aux brise-l'âme
    et puis certains soirs
    tu peux chavirer tous les crépuscules que tu veux
    toutes les étoiles sont bues
    dans le halo des nuits mal famées
    ce soleil bleu est aussi froid
    que le blanc carrelé des urgences
    mais
    bras-dessus bras-dessous
    nous
    on s'en fout
    le matin revient le jour suivant
    on est toujours vivant

     

    Septembre 2011

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