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Par Volets ou vers le 28 Août 2014 à 20:58
Peindre avec des mots à l'encre miel
Ce qu'il fait si froid à défaire
La solitude des alouettes dans les tessons de miroir
Le vif éclat, le subreptice, la moire des reflets
Sitôt captés, sitôt perdus
Peindre avec des mots une idée d'océan
Pour atteindre le large au bout de soi
Il fait blanc bleu brûlant d'hiver enfoui
Où sont les tracés méticuleux et patients des ruisseaux ?
Tous les chemins quittés et le velours des mélodies ?
Où est mon courage ?
Absorbé...
Mais la note si juste d'un pinceau de soleil ?
Cette touche irisée, harmonique
Absolue
1er février 2012
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Par Volets ou vers le 28 Août 2014 à 20:57
Comme si une sorte de nuit
Montait du long des berges
Dérives de brumes anciennes, tenaces
Verticales
Chaque instant se figeait comme une saignée de neige
Une coulée d'hiver
Le torrent immobile sous la pensée geléePuis s'ouvrait une brèche, une vague libérée
Une voie d'eau écrite dans la carène usée
Des peurs désuètes
Peut-être
Une veine d'aube enfin
Lune cadenassée, faire sauter le verrou
L'hiver désenclavé
28 février 2012
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Par Volets ou vers le 28 Août 2014 à 20:56J'attends un oubli perceptible
Qui me viendrait on ne sait d'où
Comme un silence révélé
L'irréversible tournure des choses
Vertige calcaire des falaises
Mais s'il m'avait fallu tomber
Depuis
Depuis le temps, je l'aurais fait
Il est trop tard, maintenant
Il est trop de nuits passées
Ce matin je relève ma vie
Une vire-voltige de neige
Des baisers doux de givres blancs
Un reste d'hiver italique saupoudré sur les épaules
Ce que je sais le mieux non-dire pour en arriver enfin là
C'est le coeur assidu qui bat
Le cœur qui bat et puis courir
Crisse, la trace de mes pas
Et puis la vie, et puis l'issue
Au bout du vent les bras offerts
Ouverts
Grandjanvier 2012
Publié dans la revue Incertain regard n° 8
2 commentaires -
Par Volets ou vers le 28 Août 2014 à 20:56
Je tiens le stylo prêt à dégainer les mots
des pensées volatiles d'amour tissues autour
comme un geste en suspens
A la jetée des ports artificiels
Une ancre/une encre à laquelle croire
Une corde traversière par delà l'illusion
Des gouttes de soleil comme des notes de soieL'impression que la vie ne finit pas ses phrases
Mais c'est un nouveau monde
Et tout peut commencerJanvier 2012
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Par Volets ou vers le 28 Août 2014 à 20:48
Ne pas se retourner
Sur ce qui vient trop tard, souvenirs de sable
Messages d'alizés et lèvres scarifiées
De soif, je craquelle
Ne pas se retourner
Sahara où fleurissent les pétales de gypse
Roses d'ocre figées au clair des lunes fanées
Que j'amoncelle
Un rayon de janvier fulgure métallique
Sur les parois de verre aveugles des cités
crissent les soleils noirs des jours
pulvérisés
Je n'évanouis rien
Etreinte de mirages et de réalités
Mais j'aimerais condamner
Tout ce qui est passible de mes peines
Preuve en est l'horizon devant et la buée
Et le baiser soufflé offert au bout des doigts
Adieu tristesse, adieu
Il n'y a pas de portes ou bien elles sont ouvertes18 janvier 2012
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