• Peindre avec des mots à l'encre miel
    Ce qu'il fait si froid à défaire
    La solitude des alouettes dans les tessons de miroir
    Le vif éclat, le subreptice, la moire des reflets
    Sitôt captés, sitôt perdus
    Peindre avec des mots une idée d'océan
    Pour atteindre le large au bout de soi

    Il fait blanc bleu brûlant d'hiver enfoui
    Où sont les tracés méticuleux et patients des ruisseaux ?
    Tous les chemins quittés et le velours des mélodies ?
    Où est mon courage ?

      Absorbé...
      Mais la note si juste d'un pinceau de soleil ?
    Cette touche irisée, harmonique

    Absolue

       
      1er février 2012

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  • Comme si une sorte de nuit
    Montait du long des berges
    Dérives de brumes anciennes, tenaces
    Verticales
    Chaque instant se figeait comme une saignée de neige
    Une coulée d'hiver
    Le torrent immobile sous la pensée gelée

    Puis s'ouvrait une brèche, une vague libérée
    Une voie d'eau écrite dans la carène usée
    Des peurs désuètes
    Peut-être
    Une veine d'aube enfin
    Lune cadenassée, faire sauter le verrou
    L'hiver désenclavé

        28 février 2012

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  • J'attends un oubli perceptible
    Qui me viendrait on ne sait d'où
    Comme un silence révélé
    L'irréversible tournure des choses
    Vertige calcaire des falaises
    Mais s'il m'avait fallu tomber
    Depuis
    Depuis le temps, je l'aurais fait
    Il est trop tard, maintenant
    Il est trop de nuits passées
    Ce matin je relève ma vie
    Une vire-voltige de neige
    Des baisers doux de givres blancs
    Un reste d'hiver italique saupoudré sur les épaules
    Ce que je sais le mieux non-dire pour en arriver enfin là
    C'est le coeur assidu qui bat
    Le cœur qui bat et puis courir
    Crisse, la trace de mes pas
    Et puis la vie, et puis l'issue
    Au bout du vent les bras offerts
    Ouverts
    Grand

     

    janvier 2012

    Publié dans la revue Incertain regard n° 8

     

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  • Je tiens le stylo prêt à dégainer les mots
    des pensées volatiles d'amour tissues autour
    comme un geste en suspens
    A la jetée des ports artificiels
    Une ancre/une encre à laquelle croire
    Une corde traversière par delà l'illusion
    Des gouttes de soleil comme des notes de soie

    L'impression que la vie ne finit pas ses phrases
    Mais c'est un nouveau monde
    Et tout peut commencer

     

    Janvier 2012

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  • Ne pas se retourner
    Sur ce qui vient trop tard, souvenirs de sable
    Messages d'alizés et lèvres scarifiées
    De soif, je craquelle

    Ne pas se retourner
    Sahara où fleurissent les pétales de gypse
    Roses d'ocre figées au clair des lunes fanées
    Que j'amoncelle

    Un rayon de janvier fulgure métallique
    Sur les parois de verre aveugles des cités
    crissent les soleils noirs des jours
    pulvérisés

    Je n'évanouis rien
    Etreinte de mirages et de réalités
    Mais j'aimerais condamner
    Tout ce qui est passible de mes peines

    Preuve en est l'horizon devant et la buée
    Et le baiser soufflé offert au bout des doigts
    Adieu tristesse, adieu
    Il n'y a pas de portes ou bien elles sont ouvertes

     18 janvier 2012

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