• Il est tôt
    Je le sais à la musique d'un clocher aux heures égrenées
    Je le sais par la voix du muezzin dans le vent
    Je mélange tout
    Un allant vers nulle-part où flotterait un signe
    La ligne écrite d'une flottaison de l'arche échouée
    Elles me sont drôles, ces images du sacré
    Moi qui n'ai pas de foi
    Mais un Toi quelque part
    Comme une trace d'oubli
    Tu es ce bout de chemin parcouru
    Je ne me rappelle plus
    Je t'ai au bout de la langue
    J'ai le blues inaudible
    J'ai la terre étrangère
    Je n'ai pas le vain triste
    Il est tôt et je verrai bien
    Je suis neuve, effacée, je commence
    J'ai le temps
     

    Mars 2011

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  • Sylvia Howard : I Wanna Go Somewhere

     

    Là où je suis, tu ne peux pas me rejoindre.
    Entre hier et demain,
    un peu plus, tellement moins.
    De la tendresse il resterait une ossature,
    une silhouette de mémoire
    décalquée sur l'écran permanent des murs que tu longes,
    une surenchère de souvenirs détourés au cutter
    d'un soleil projeté.
    Entre nous,
    entretemps,
    un aujourd'hui oscille.
    Peut-être un souvenir délibérément flou
    d'un contre-jour pardonné,
    forcément.
    Car je te perds à bout de toutes mes forces à venir.
    Je déroule la distance de nos silences,
    je déroule un chemin de poussières déposées,
    impassibles.
    Et puis à contre-jour on ne voit rien.
    Là où je suis, dedans,
    c'est loin.

     

    Texte mars 2011

    Vidéo 9 avril 2013

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    6 commentaires
  • J'encours un désir capté
    perles bulles fourmillent prises au filet des mots
    rosées tactiles sur la peau
    seulement amoureuse de l'Amour
    ainsi captée troublée comme un reflet dans l'eau
    étincelle de toi sur la vague affriole
    je soumets l'étrange qui m'habite
    je livre comme un livre ouvert
    ainsi captées
    les sources abondent d'impossibles
    essence des sens abandonnée
    Je ne sais pas à quoi tu joues
    tu joues un ciel de marelles mais j'arise
    donner moins de prise au vent nous portera
    et vide amant
     

    Mars 2011

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  • Bien sûr le contre-courant,
    la mesure du ressac qui bat,
    l'horizon inversé tournoyant incliné,
    la planète en dévers.
    Je peux toucher l'aube en amont,
    je peux.
    J'attarde encore un peu
    encore un pas,
    la terre est jonchée d'éphémères.
    J'ouvre une porte qui ouvre la porte qui ouvre.
    Je finirai bien par retrouver le point de départ,
    l'intersection, la bifurcation,
    la croisée.
    Je finirai bien par commencer.
    Danser une vie buissonnière
    dans la marge de la partition,
    adoucir les aspérités de la lumière,
    édulcorer la morsure crue
    de midi.
    Revenir, souvenir, survenir.
    J'arriverai.
     

    Mars 2011

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