-
Par Volets ou vers le 28 Août 2014 à 19:50
Il est tôt
Je le sais à la musique d'un clocher aux heures égrenées
Je le sais par la voix du muezzin dans le vent
Je mélange tout
Un allant vers nulle-part où flotterait un signe
La ligne écrite d'une flottaison de l'arche échouée
Elles me sont drôles, ces images du sacré
Moi qui n'ai pas de foi
Mais un Toi quelque part
Comme une trace d'oubli
Tu es ce bout de chemin parcouru
Je ne me rappelle plus
Je t'ai au bout de la langue
J'ai le blues inaudible
J'ai la terre étrangère
Je n'ai pas le vain triste
Il est tôt et je verrai bien
Je suis neuve, effacée, je commence
J'ai le tempsMars 2011
votre commentaire -
Par Volets ou vers le 28 Août 2014 à 19:49
Sylvia Howard : I Wanna Go Somewhere
Là où je suis, tu ne peux pas me rejoindre.
Entre hier et demain,
un peu plus, tellement moins.
De la tendresse il resterait une ossature,
une silhouette de mémoire
décalquée sur l'écran permanent des murs que tu longes,
une surenchère de souvenirs détourés au cutter
d'un soleil projeté.
Entre nous,
entretemps,
un aujourd'hui oscille.
Peut-être un souvenir délibérément flou
d'un contre-jour pardonné,
forcément.
Car je te perds à bout de toutes mes forces à venir.
Je déroule la distance de nos silences,
je déroule un chemin de poussières déposées,
impassibles.
Et puis à contre-jour on ne voit rien.
Là où je suis, dedans,
c'est loin.Texte mars 2011
Vidéo 9 avril 2013
6 commentaires -
Par Volets ou vers le 28 Août 2014 à 19:45
J'encours un désir capté
perles bulles fourmillent prises au filet des mots
rosées tactiles sur la peau
seulement amoureuse de l'Amour
ainsi captée troublée comme un reflet dans l'eau
étincelle de toi sur la vague affriole
je soumets l'étrange qui m'habite
je livre comme un livre ouvert
ainsi captées
les sources abondent d'impossibles
essence des sens abandonnée
Je ne sais pas à quoi tu joues
tu joues un ciel de marelles mais j'arise
donner moins de prise au vent nous portera
et vide amantMars 2011
votre commentaire -
Par Volets ou vers le 28 Août 2014 à 19:45
Bien sûr le contre-courant,
la mesure du ressac qui bat,
l'horizon inversé tournoyant incliné,
la planète en dévers.
Je peux toucher l'aube en amont,
je peux.
J'attarde encore un peu
encore un pas,
la terre est jonchée d'éphémères.
J'ouvre une porte qui ouvre la porte qui ouvre.
Je finirai bien par retrouver le point de départ,
l'intersection, la bifurcation,
la croisée.
Je finirai bien par commencer.
Danser une vie buissonnière
dans la marge de la partition,
adoucir les aspérités de la lumière,
édulcorer la morsure crue
de midi.
Revenir, souvenir, survenir.
J'arriverai.Mars 2011
votre commentaire
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique