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Par Volets ou vers le 28 Août 2014 à 20:34
Il y a des mots qui sont comme des traverses
dans mon paysage
pour en faire un poème
traverse est le premier, paysage le deuxième
imaginez l'ailleurs, le très loin
un espace gitan, la lune en filigrane
(et la fenêtre ouverte, oui je sais)
il y a des mots qui croustillent
à demi-maux
comme des craquillements en surface
ce sont les demi-mesures d'une tristesse
qui bat son plein
le reste étant ce qui est enfoui
dessous
il y a des ponctuations sentimentales
qui changent tout
des absences de virgules par exemple :
de quoi je me mêle, toi ? Est une question
de quoi je me mêle toi ? Est une déclaration
il y a les échos aussi, qui reviennent
souvent souvent souvent
échos de plein de voix, c'est fou, ça !
des bribes de rires surtout
des brou ha ha
qui font de la lumière, j'vous jure
ça éclaire de l'intérieur
c'est comme l'entrechoc des verres
qui trinquent à la santé des copains
c'est magnifique
Et puis il y a le silence
...
ah le vacarme que ça peut faire, le silence
celui que j'ai commis trop longtemps
à y noyer la résonance de nos pas
alors on n'entendait plus
alors on s'est perdu
au vent
parce que le vent bien sûr
est indispensable dans un poème
pour disperser le ciel
et les nuages d'hier, aujourd'hui et demain
je les ai mis dans l'ordre
mais pour de vrai c'est aléatoire
et en vracNovembre 2011
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Par Volets ou vers le 28 Août 2014 à 20:33chuuut...
attentive à ne pas faire craquer les feuilles
sous les pas
pas une feuille croustillée
pister comme une indienne
ce frémissement dans l'ombre de la haie
vignes-framboise ronces lianes prunelliers
…
groumpf
...
et la haie crépite et se déchire
silence froissé/soyeux comme une flambée
heureuse comme une gosse d'avoir entendu
groumpf
sous la luneça prend comme ça de plein fouet
l'automne, le bruit que ça fait
les souvenirs braconnés31 octobre 2011
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Par Volets ou vers le 28 Août 2014 à 20:32
Matins poudrés de mauve, la forêt
Il souffle comme un mirage
Et le perlé des rires dans le vent
Tu as laissé l'enfance à l'adret des frontières
Où nous aimions aller
Je ne t'attendrai plus au pied de ce silence
Sur ce versant du monde, soleil cristallisé
L'élan de la lumière, le lasuré des ombres
Les rives de l' hiver ailleurs nous relient
Ailleurs nous rejoint
Il souffle un vent froissé d'échos perdus
L'heure est au grandir loin
Et puis dans ton sillage
Il en manquerait une
sur trois ébourifféesOctobre 2011
1 commentaire -
Par Volets ou vers le 28 Août 2014 à 20:30
C'est une souffrance étrange. (…)
Mourir de nostalgie pour quelque chose que tu ne vivras jamais.
Soie, Alessandro BariccoCe qu'il advient des mots couverts de paysages
C'est limpide et c'est inutile, je le sais bien
L'entête des nuits que je poursuis
Le sceau de lune toujours, partout
Que je trimbale sans faire exprès
Je rature, je rature tout ce qui devient
C'est plus fort que moi
Ce trait de khôl qui appartient
Au désert d'eau que je traverse
Aussi loin que porte le regard
Cet aussi loin dont je reviens
Quand la mer est à bout portant
Et que le ciel est anthracite
C'est comme le chagrin et l'amour
C'est un brouillard qui perdure
Des torrents figés de galets
Des barreaux devant l'horizon
Charpentes de métal rouillées
L'été dissous à contre-vent
C'est comme ça que je la préfère
La plage, et son embrume de sel
Je sais ce que je n'attends plus
J'aurais sûrement voulu un peu
Plus ou moins de
Et surtout pas
Surtout pas de rien mais
On va dire que je n'ai rien attendu
Rien entendu, n'est-ce pas ?
On va dire qu'on ne s'est rien dit
Des appels manqués sans messages
Je n'entends pas, je n'entends pas
Je ne veux pas ce qui devient
Ce qui devient va me faire malNovembre 2011
3 commentaires -
Par Volets ou vers le 28 Août 2014 à 20:29
Si mes souvenirs sont bons
J'ai quelques vies
Des cardiogrammes au kilomètre
Et l'auto-reverse intégré
Lecture aléatoire repeat
C'est facile, pourtant
De se relever
Il suffirait de ne pas déclouer les mots
Cesser de soulever le couvercle
Parce que ce que je vois
A la surface, ce que je vois
C'est une grande vasque verre bleu
Et trois nénuphars dedans, carnivores
Qui me mordent le coeurPourtant je garde un soleil vigilant
Pour demain
Pour quand j'aurai cessé de perpétuer la nuit
Nos bouquets japonais
Ce qui s'en suitOctobre 2011
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