• Faire le bilan de la démesure.
    Ce n'était pas si grave
    n'est-ce pas?
    Si flamboyant non plus.
    Tôle ondulée,
    latence du chaos.
    Latérite.
    Amertume en gestation.
    Des ratures en devenir.
     

    2010

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  •  

     

    J'avais une maison en pierres,
    la montagne devant les fenêtres,
    trois chiens accolés à mes pas.
    J'avais des bouquets de bambous
    dans la neige de mes hivers,
    un poêle à bois.
     
    J'avais une maison ouverte
    à tous les vents de bienvenue,
    une grande table et des bancs,
    des amis autour et dessus.
     
    J'avais des étés de pleines lunes,
    la bonne odeur des figuiers,
    reflets de fête dans le bassin,
    guitares, percussions et piano.
     
    J'ai laissé la maison en pierres,
    la montagne et les fenêtres,
    mes chiens accolés à tes pas,
    les bambous, la neige de l'hiver,
    le poêle à bois.
    J'ai laissé la lune, le piano,
    le parfum de figuier l'été,
    les percus, le bassin et l'eau.
     
    J'ai emporté dans mes bagages
    un petit peu de nostalgie.
    J'ai gardé pêle-mêle et en vrac
    des belles images, et les amis.

     

    2010

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  • Il pleut des chagrins dilués,
    des larmes salées,
    des rapides du Djoué.
    Il pleut des mangues
    aux joues découpées
    en petits carrés.
    Il pleut des brumes dorées,
    des aubes parfumées,
    des cigales d'été.
    Il pleut nos enfances noyées,
    des cauris divinatoires,
    dis-moi qui je serai.
    Tout se mélange dans ma tête.
    Nour el ayat et Boukoki,
    Treichville et le Cap Estérias,
    le téton de l'Arpille,
    la Promenade des Anglais.
    Pfff...
    Il pleut sur Hôpital-Silence.
     

    2010

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  • J'écris les îles du matin,
    cette mer de brume en écharpe
    autour des sommets lumineux,
    j'écris les rivières de nuages,
    j'écris le vent.
     
    C'est comme si tu m' avais repris,
    tous ces bouquets offerts cueillis.
    C'est comme si tu avais pillé
    les souvenirs de nos fêtes,
    l'aube des Toujours, ma vie.
     
    Moi je te rends le diadème
    en pacotille de tes serments,
    les colifichets d'amourettes,
    des pendeloques aux oreillettes,
    tambour battant.
     
    Pardon, j'écris nos continents,
    nos désillusions démasquées
    mes ressentiments sans pudeur,
    c'est comme si je déshabillais
    ta solitude.
     
    J'imagine la vitre embuée,
    la vue sur la première gelée,
    l'odeur amère du poêle éteint,
    la vue sur les soleils fanés
    leurs pétales de soie froissée.   2010

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