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C'est un instant flotté
entre ciel et matin.
C'est un moment gagné
à la mobile incertitude du vent.
C'est une minute délivrée,
comme ça,
une seconde qui n'attend rien,
en apesanteur sur la vie.
L'heure où je ne dors rien du monde.1986
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Des ombres sourdes
miragent le sable éteint.
Une interminable déchirure
arrimée à mon paysage.
Cigarette sur cigarette
je brûle mes insomnies
et tous les soleils périmés.
La lune dérive dans l'océan,
silencieuse froissée de vagues.
Au bout du voyage
regarder la lune se noyer.1985
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Comme si tu m'atteignais
de ce même soleil
à travers les années,
quelques vitres plus loin,
simplement,
à quelques fêlures près.
C'est comme une eau qui se referme
sur ma vie :
engloutis, les secrets, à jamais là pourtant,
posés comme des naufrages,
comme des étoiles
sous l'océan.
Mais le miroir est lisse
où j'ai rivé toutes mes saisons.1989
Texte publié à La Barbacane N° 95/98
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C'est plein d'étoiles
essaimées dans mes nuits.
Plein de ciel bleu-chardon
au soleil des fleurs.
Plein de bulles où s'irise
la mémoire des reflets.
Plein de musique au fond du vent
et le vent au bout du monde.
C'est plein de vivance dans ma vie.1985
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Quand les ombres écloses débordent des cailloux
quand la lumière inonde un seul versant du ciel
quand l'imminence du soir dilue les horizons
alors le goût du vent sur la peau
ressemble à une pleine vague
On se sent noyé
et vivant1985
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