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C'est à Jamais que tu appartiens,
aux heures filantes des étoiles.
La lune traîne au petit jour.
Elle a un goût de déjà vu
et de trop tard.
Tes mains courent sur la guitare,
tes mains hantées de paysages.
Le seul instant solide
dans ce port inventé,
c'est ce vieux répertoire
où s'ancrent tous les éclats
de phares
perdus.1980
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Tristesse diffuse
Elle ne crie plus
Elle ne bat plus aux tempes
Elle se dépose et s'accumule
sans faire d'histoires
Elle ne va plus au fond des choses
Et moi je reste moi
l'affectif en chantier
1978
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Des étoiles épinglées au ciel
la nuit tendue comme un silence
et l'Est qui respire
et se déchire
et s'ouvre à l'aube comme une vague
comme un lent volet de bois bleu
comme une avalanche à l'envers
de lumière, une flamme d'eau
qui danse au fond du paysage
Du bonheur plein le regard
Juste ce regard là
Sans se retourner
1985
Texte paru à La Barbacane N° 95/98et dans Ecrit(s) du Nord N° 23-24
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Colette Daviles-Estinès
Naissance au Vietnam en 1960, enfance en Afrique, paysanne durant 30 ans dans les Alpes de haute-Provence, les aléas de la vie m'ont amenée à être aujourd'hui citadine.
Il y a plusieurs volets à ma poésie. Mes textes ont évolué au fil du temps. Tout d'abord imprégnés du passé, Afrique et Arrière-Pays confondus, ils puisent leur inspiration dans un sentiment d'exil et de perpétuelle rupture. Pour s'ancrer ensuite je l'espère (ou s'encrer), dans le présent, ou tout au moins animés de souvenirs apaisés.
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