• Les rivières de vent

    Oui je sais, j'ai perdu mes fenêtres d'éternité,
    mes fenêtres du jamais,
    j'ai perdu mon ciel.
    Les avions sabrent de lignes de fuite mon nouvel horizon.
    Oui je sais, j'ai perdu mes fenêtres d'essentiel.
    Le soleil ne traverse pas,
    il s'éteint sur mon abat-jour, mon abat-joie.
    Sur mon écran s'affichent les rivières de vent,
    du paysage en boîte, je sais.
    Je peux fermer les yeux,
    à tant fixer ces aubes
    elles restent empreintes,
    résiduelles.
    Ouaga Wallaye Nawak (mes chiens), mes fidèles!
    Mes mains gardent en mémoire
    leur toucher de velours, sensuelle perpétuité.
    Gianmaria Testa arpège,
    il m'emporte,
    il m'importe tant...
    J'ai perdu mes fenêtres du jamais plus,
    je n'y reviendrai pas,
    j'ai déclaré forfait
    illimité.
    Dans ma rue des chagrins posthumes
    il n'a jamais été si tard.
    Il bruine, il nuit
    sur ton échappée d'elle.
     

    2010

    Texte paru à La Barbacane N° 95/98
    « RideauArythmie blues »
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  • Commentaires

    1
    Joëlle
    Mardi 15 Septembre 2015 à 17:04

     Tu sais quoi ? J'assume: je chiale, voilà. 


     

    2
    Daphoeniks LN
    Mardi 15 Septembre 2015 à 17:30
    lectures croisées: le soleil a une place spéciale dans tout ça...sublime!
    3
    Mardi 15 Septembre 2015 à 18:21

    Pleure pas ma Joëlle, c'est loin, tout ça...

    Merci Daphoeniks LN pour votre passage. Au plaisir de vous lire ici et ailleurs.

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    4
    Mercredi 16 Septembre 2015 à 16:25

    C'est peut être loin, mais qu'Est-ce que c'est beau!

     

    5
    Mercredi 16 Septembre 2015 à 17:35

    Merci cher Bruno !

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