• Le silence des boîtes à meuh

    Ex plouc devenue citadine, j'ai gardé certains réflexes.
    Comme celui d'entendre porc lorsque l'on me parle de port, par exemple.

    (cf : La fête du porc)
    Mais, nouvellement citadine, je suis en train d'acquérir d'autres réflexes
    dont je ne suis pas très fière.
    J'étais chez mes amis à La Saulée, dans leur maison en bois,
    après-midi calme, silencieuse.
    Il y a plusieurs qualités de silence.
    Le silence à la campagne est un silence de vent dans les arbres,
    d'oiseaux (de corbeaux surtout, l'hiver) et de feu qui ronfle dans le poêle.
    Ce jour-là il était émaillé de clarines (oui, j'en ai parlé quelque
    part
     ailleurs) parce que les chèvres chômaient autour de la maison.
    Ce silence fut soudain traversé par un mugissement plein, rond,
    mécanique tant il était parfait.
    Surprise, j'ai regardé leurs mains. Je me disais Pas eux, quand même...
    Pas ici !
    Les mains de Lui roulaient une cigarette, les mains de Elle
    tenaient un tisonnier qui trifouillait dans le poêle à bois
    pour relancer les flammes.
           - Elle est où, la boîte à meuh ?
     
    Il y a plusieurs qualités de silence.
    Le leur fut d'abord interloqué, puis affligé. Voire condescendant.
                                    ...
                             
    Le mien fut d'abord confus puis au bord du rire.
                                    ...
    (oui bon, ça va)

    Mais aussi, je les ai toujours connus avec des chèvres et ça ne fait pas
    très longtemps qu'ils ont des vaches.
    Et puis j'ai revu Delicatessen récemment.
    Alors hein...
     
    8 février 2012
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  • Commentaires

    1
    Cachou
    Mercredi 30 Décembre 2015 à 18:25

    J'avais beau l'avoir déjà lu ...... meuh arf :-))))

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