• La maison bleue

     

     

    J'avais une maison en pierres,
    la montagne devant les fenêtres,
    trois chiens accolés à mes pas.
    J'avais des bouquets de bambous
    dans la neige de mes hivers,
    un poêle à bois.
     
    J'avais une maison ouverte
    à tous les vents de bienvenue,
    une grande table et des bancs,
    des amis autour et dessus.
     
    J'avais des étés de pleines lunes,
    la bonne odeur des figuiers,
    reflets de fête dans le bassin,
    guitares, percussions et piano.
     
    J'ai laissé la maison en pierres,
    la montagne et les fenêtres,
    mes chiens accolés à tes pas,
    les bambous, la neige de l'hiver,
    le poêle à bois.
    J'ai laissé la lune, le piano,
    le parfum de figuier l'été,
    les percus, le bassin et l'eau.
     
    J'ai emporté dans mes bagages
    un petit peu de nostalgie.
    J'ai gardé pêle-mêle et en vrac
    des belles images, et les amis.

     

    2010

    « La pluie des manguesLatérite »
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  • Commentaires

    1
    Joëlle
    Jeudi 27 Août 2015 à 21:05
    Hivers poêle à. Bois,étés de pleine lune... Je vote pour tout.
    2
    Jeudi 27 Août 2015 à 21:07

    Une séparation magnifiquement contée.

    3
    Francesca Montaigne
    Vendredi 28 Août 2015 à 10:48

    Une jolie nostalgie ..de celle qui dure longtemps ..

    4
    Pyrène
    Samedi 29 Août 2015 à 10:47

    Il faut un sacré courage pour laisser tout ça ! de tel souvenirs, certes, sont bons à se repasser en mémoire mais ils sont notre fêlure aussi, notre talon d'Achille...

    5
    Marie-Cécile
    Samedi 29 Août 2015 à 13:19

    Si je devais ne garder qu'une strophe de ce beau poème, ce serait la dernière, parce que c'est la seule qui ne me fait pas mal...<br>


     

    6
    Marie-Cécile
    Samedi 29 Août 2015 à 13:21

    Les jeux de feu auxquels ton jeune ami jouait étaient chauds et lumineux. La guerre, elle, est froide et grise. Il n'avait rien à y faire :-(

    7
    Dimanche 30 Août 2015 à 00:41

    Tu le dis si bien ce qui est si dur à saisir lorsqu'on y pense, si volatil!

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