• Humilité

    Il reste un peu de matin
    Accroché bleu sur les épaules
    De ta planète
    Sa brume qui flotte
    Ses îles soulevées
    Qui n'auront plus d'îles
    Que le nom éthéré
    Dissipées dans l'exact contour des choses
    Ce qu'il reste du matin ploie d'ombres absorbées
    Résorbées, malléables
    Il n'y a bientôt plus qu'un éclairage vertical
    Une réalité crue à la lumière saignante
    Comme une déflagration
    Qui peut durer des âges
    Et des âges  
    De bel or tendre en fleur vermeil
    Puis l'ombre reviendra
    Je l'espère
    Deviendra l'adouci
    Qui manque aux certitudes
    Tu diras je ne sais pas
    Tu diras je ne sais plus
    Et tu seras plus grand d'humanité alors
    De savoir douter

     

    28 avril 2012

    Publié dans la revue Verso n° 160

    « Réverbération Remise de peine »
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  • Commentaires

    1
    Dimanche 21 Juin 2015 à 21:19

    Chaque fois, je me dis elle ne peut pas écrire plus beau, et chaque fois...


     

    2
    Mardi 26 Janvier 2016 à 17:25

    Des écrits comme des murmures qui pénètrent l'oreille aux aguets...

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