• Ecrire, et pourquoi non ?

    La barque est immobile
    Ce sont les rives qui passent
    Aux arbres fromagers, badamiers
    Flamboyants
    Pourquoi non, le chiendent ?
    Et même l'ombre oui,
    Même l'ombre rayonne, vénéneuse
    Epanouie
    Ecrire ce qui paillette
    La poussière des granges
    L'éternuer
    En faire des contre-feux
    Des aubes de jachères, nomades
    Et pourquoi non ?
    Ecrire, la lune au ventre
    Ces pierres dans mon jardin
     
     
    16 février 2014
     
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  • Fusent la trille ronde des hulottes

    des notes de gouttes chevêches
    Toutes ces étoiles précipitées
    ça roule comme un torrent clair
    On ne sait pas ce qui paillette
    du ciel qui ruisselle, orpailleur
    ou la terre de sucre-givre
    C'est ainsi que ma nuit chemine
    en rond, dans le grand loin
    Une irrévocable frontière
    Mais tout finira bien par fondre
    l'hiver et la neige
    et les chiens
    De mémoire, leurs traces de pétales
     
    22 janvier 2014
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  • De quel droit ce cœur me heurte-t-il si fort
    de son poing le plus rage ?
    Il ne fait pas le tri et ne cloisonne pas
    la dureté consonne             interactive
    des chaos, leur écho toxique
    sur les murs
    et la douceur voyelle
    de ce que je sais vivre            encore
    Si petite, sous les fleurs
    cette boîte promise aux lèvres d'un brasier
    Le reste importe peu
    Le reste n'est pas valide
    Si ce n'est le bleu geai
    d'un message de plume
     
    21 décembre 2013
    Texte paru au CAPITAL DES MOTS
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  • Le vent s'est enroulé autour de ma fièvre
    Vois la récolte des tempêtes
    Fracas à l'infini
    de toutes les querelles du monde
    Océan/soufre
    Des digues de silences
    me servent de brisants
    J'attends
    que la nuit lève son ancre de brume fumerolle
    Insurrection de l'aube
    Demain aura l'ampleur
    d'une délivrance
    sous la surface damée où j'ai semé les mots
    (un goût de terre dans la bouche)
    Demain descellera
    cette chape de ciel soudé à l'horizon
     
     

    6 décembre 2013  

    Texte publié au CAPITAL DES MOTS

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  • C'est à ça que ressemble l'eau dont nous avions soif
    Serpents de moire/mirages
    sur le goudron crevé
    chaleur trouble de l'air
    Tornades sèches
    aux spirales de sable, de feuilles
    de papiers gras

    Une porte mal fermée
    mal ouverte, je ne sais pas ?
    Et s'engouffre la nuit
    et avec elle, le froid
    la braise vive des pierres
    nos pas blessés

    Une ombre amalgamée à tous mes faits et gestes
    un regard collé à la serrure des mots
    Ça fait comme un écho gercé
    aux lèvres

    Alors taire ?    

    14 novembre 2013 

    Texte paru au CAPITAL DES MOTS

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